Dieu, le cosmos et l’homme
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Il y a des théories scientifiques qui conçoivent l'univers issu d'un Big Bang.
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Pensez plus poétiquement aux feux d'artifice d'un soir d'été.
Une grosse fusée monte dans le ciel, une forte détonation retentit et
une belle figuration de flèches colorées et rayonnantes se déploie dans le ciel sombre.
La beauté particulière de ce phénomène est aussi volatile que toute création humaine.
Et c'est pourtant touchant. C'est peut-être révélateur de notre réalité.
Quelque chose est touché en nous.
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Pensez à un univers dans lequel le Big Bang fait briller les soleils avec puissance.
Dans cette lumière, les planètes deviennent visibles.
La matière y est ordonnée dans un équilibre dynamique constant.
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Imaginez un espace sombre et noir jais dans cet univers.
Étincelantes et silencieuses, d'innombrables petites étoiles apparaissent.
Elles aussi ont leur place dans cette grande symphonie de lumière.
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Voilà comment Dieu a pensé et essaimé une vague d’êtres humains.
Chaque créatures est comparable à une petite planète, à un microcosme,
vivant dans ce grand espace, le cosmos,
c'est-à-dire dans un ordre harmonieux.
D'où la comparaison avec une composition musicale qui serait parfaitement interprétée
par d'innombrables instruments. Conçue par Dieu, jouée par lui, appréciée par lui.
Voila le cercle fermé le merveilleux cosmos de la conscience divine et ses multiples manifestations.
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Le microcosme
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Zoomons un instant sur le microcosme de l'homme :
au centre de cette petite boule de feu, nous voyons un noyau ou une âme.
Dans cette âme se reflète et se révèle la Pensée divine, l'Esprit.
Autour du noyau - ésotériquement appelé “feu astral” pour justifier que nous sommes
des poussières d'étoiles - se trouvent des éthers qui émanent du noyau.
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Ils forment l'expression de l'Esprit qui est au cœur de l'âme.
De cette façon, la forme éthérique est l'Homme véritable, l'Homme céleste.
Sur la base de cette matrice éthérique se produit également une révélation plus matérielle,
libre de toute cristallisation, inaliénable.
Ainsi est conçu l'Homme Originel !
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Reprenons l'image de la symphonie cosmique.
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Les nombreux instruments partagent la conscience divine et vibrent également dans une totale liberté de création.
L'un des innombrables chemins de création possibles contiendra occasionnellement une note qui lui est propre, et ensuite une autre, ou encore une autre, etc.
Peu à peu, une ligne d'harmonie décalée se glisse dans la pièce cosmique.
La résonance fait vibrer d'autres instruments le long de cette ligne nouvellement conçue.
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Au fil des dissonances, la pièce jouée évolue vers le chaos.
La création divine, toujours parfaite, se plie de telle sorte que
les musiciens qui font fause note ne font soudain plus partie de l'orchestre.
Ils se retrouvent dans une réalité séparée où tout se met à trainer, et à figer par cristallisation.
Les musiciens, amoindris par la lenteur de leur réalité,
engendrent une création devenue complètement étrangère à celle de départ.
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Ainsi est conçu l'homme déchu.
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« Dieu n'abandonne pas l'œuvre de ses mains ! »
Dans une "chute" des forces créatrices jusqu'au point le plus bas de cristallisation,
il s'en suit qu'apparaît la matière dense et terrestre.
Sur la planète Terre, on voit alors prendre naissance une espèce physique pourvue d'un corps animal.
Selon les besoins, ces corps sont “adoptés” par les microcosmes.
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Le noyau au cœur du microcosme, et qui en est son âme, est un atome potentiellement divin,
une étincelle d’Esprit. Celle-ci se retrouve dans le cœur de la forme humaine physique.
Du fond du cœur, surgit un doux murmure que nous, personnes conscientes dans ce monde,
lors de moments de silence, pouvons éprouver comme une nostalgie. Cette nostalgie concerne à notre être le plus profond et constitue une invitation d'assumer notre rôle dans cette histoire de création. Elle nous invite au silence.
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Elle exige même que nous devenions silencieux, c'est-à-dire que nous renoncions à notre idiosyncrasie,
à notre comportement qui est propre à notre personne,
(cette singularité est typique d'un être mortel en déperdition constante,)
et que nous nous laissions attirer par la Lumière, le rayonnement de l'Espace divin.
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Céder à ce seul désir, à cette nostalgie, est le point de départ de votre cheminement. Il s’installera progressivement dans votre vie de chercheur. Dès lors, Il semble logique que les chemins de nombreux musiciens, à la recherche de l'interprétation symphonique originale, se rejoignent pour former un groupe.
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Un groupe se protège contre les influences environnementales hostiles.
Une fois l’expérience de l’unité ressentie, un groupe contribue à se rappeler l’objectif commun élevé.
Un groupe peut parfois entendre quelques mesures de la symphonie cosmique dans le silence recueilli, ce qui lui donne un réconfort et une force pour poursuivre sur le chemin.
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Formulé de manière ésotérique, en empruntant cette voie, un nouveau véhicule éthérique est construit
capable de manifester le cœur du microcosme.
C'est un moyen de guérison, de retour à l'origine,
à ce nuage stellaire dont nous, en tant que hommes microcosmique, faisons partie.
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Vous avez peut-être reconnu ici des fragments d'histoires familières.
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Au cours des temps, les gens ont raconté des histoires sur la création,
les origines, la nostalgie et le chemin du retour,
ainsi que sur le rôle d'un Dieu inconnaissable
ou de notre relation au créateur.
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Les histoires du gnosticisme mettent à nouveau l'accent sur la recherche et la connaissance de Dieu.
La tradition chrétienne connaît l'histoire du fils prodigue.
Les Rose-Croix esquissent le voyage de Christian Rose-Croix.
Ce sont autant d’ histoires qui traduisent la quête du héros.
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Toutes ces histoires de pèlerins évoquent le voyage intérieur qui donne à notre existence tout son sens.